Parlons un peu de ma misophonie.

Aussi longtemps que je m’en souvienne j’ai souffert de ma misophonie. Depuis que je suis tout petit j’ai souvenir que certains bruits me dérangent. Plus particulièrement les bruits de bouche et de mastication. 

Ma mère dans la voiture avait pour habitude de mâcher du chewing-gum la bouche ouverte quand nous nous déplacions en voiture.

C’était pour moi une séance interminable de torture qui est encore aujourd’hui à l’aube de mes 38 ans me fait encore terriblement souffrir.  Vous voulez me torturer ? Mettez-moi dans un repas de famille avec quelqu’un qui ne mange pas en silence et la bouche fermée. Vous êtes quasi sûr que je vais passer le plus mauvais moment de la journée..

Qu’est-ce que la misophonie ?

La misophonie touche 15 à 20 % de la population française, elle est une pathologie neurologique qui provoque la haine de certains bruits. Elle se développe souvent dès l’enfance et s’aggrave avec l’âge.

Chez le sujet qui se trouve en face de ces bruits cela provoque irrémédiablement une douleur psychologique intense couplée à une forme de colère particulièrement forte. Les bruits de la vie quotidienne  vont devenir tellement invalidants qu’ils vont les pousser à vivre en permanence avec un casque antibruit ou au moins des boules quiès.

Chez moi se sont principalement des bruits organique comme les bruits de mastication, ou encore le ronflement.

J’arrive malgré l’inconfort extrêmement important et la colère à pouvoir gérer la pulsion de violence que cela peut générer. Cela me demande parfois de m’isoler pour ne pas subir. J”ai fais le choix aujourd’hui de limiter tous les repas dont les bruits de bouches ne sont pas couverts par le bruit ambiant.

Cette pathologie et souvent vécue par la personne qui en souffre comme étant extrêmement invalidante et il s’avère depuis quelques années que certaines personnes réussissent à obtenir une invalidité ou un dossier MDPH, ne pouvant plus avoir de vie sociale donc de vie professionnelle.

Le revers social.

Cette pathologie  est souvent mal comprise par l’entourage. Elle leur incombe de faire extrêmement attention au misophone lui-même. Cela demande des efforts constants non seulement de la part de la famille mais aussi parfois de l’entourage professionnel. Cela est sûrement vecteur de divorces même si nous n’avons pas les chiffres.

Pour le moment il y a guère de solutions thérapeutiques. La thérapie comportementale permet a minima d’avoir une acclimatation progressive.

La véritable solution serait d’avoir soit une molécule médicamenteuse qui permettrait de traiter les troubles neurologiques liés au  cortex préfrontal soit de pouvoir traiter d’un point de vue chirurgical.

Quelques études en neurosciences laisse penser que par l’avenir nous pourrons trouver des solutions mais néanmoins cela nécessite du temps et de l’argent.

Je vais essayer dans les mois à venir de publier un ouvrage argumentée avec une approche multidisciplinaire.

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